Le 17 mai, la Ville de Montcornet a célébré, comme chaque année, la bataille de Montcornet du 17 mai 1940, fait de guerre de celui qui était à l’époque Colonel, Charles de Gaulle. Plus généralement, ce fut également l’occasion de faire mémoire de la Bataille de France devant l’œuvre mémorielle départementale « La Résilience ». Nous faisons ainsi mémoire d’une des périodes les plus sombres de notre histoire, là où l’invasion allemande, rapide et implacable, mettait à l’épreuve notre nation.
En ce 17 mai, nous honorons ainsi le nom de ces hommes, inscrits ici à Montcornet. Nous honorons l’esprit français qui a triomphé face à l’extrémisme, à l’heure où la guerre frappe aux portes de l’Europe. Nous honorons cet esprit issu du siècle des Lumières. Cet esprit qui reconnaît la sacralité de chaque vie humaine. Cet esprit qui, parce qu’il reconnaît en l’autre un frère ou une sœur en humanité place l’Homme au centre de toute chose ; cet esprit qui refuse l’intolérable.
Aussi, nous rappelons, avec les jeunes générations, l’importance de la mémoire collective. En nous souvenant, nous transmettons aux générations futures les leçons durement apprises du passé ; celle d’une paix dont la conquête fut longue et qui demeure aujourd’hui fragile, nécessitant vigilance et engagement constants pour éviter de réitérer les erreurs tragiques du passé.
Enfin, en cultivant cette mémoire, nous renforçons – à l’heure où certains unissent des thèses abjectes pour opposer les hommes entre eux-, notre détermination à préserver les valeurs humanistes de la République, celles qui permettent aux hommes de vivre libres et égaux en dignité et en droits, sans distinction de race ou d’origine, de condition sociale ou de croyance. Tout simplement, les valeurs de la France.
C’est ainsi croire fermement que les valeurs de Liberté, d’Égalité et de Fraternité qui fondent notre Nation et la France sont et demeureront à jamais plus fortes que les idéologies racistes. C’est, en somme, en se souvenant du 17 mai 1940 et de ce que fut l’atrocité de la Seconde Guerre mondiale, faire le choix d’embrasser l’Humanité dans son égalité.